1852 - 1880 SAINT FERREOL MONASTERE CAPUCIN
C'est à la suite d'une initiative locale que les Frères
mineurs Capucins de l'Ordre FRANCISCAIN s'installèrent à St
Ferréol. Les premiers arrivés furent italiens (Province de
Gênes), puis français après 1855.
Sous la direction du Supérieur (le Gardien), les Capucins apportèrent
des augmentations considérables à l'ermitage. En construisant
une galerie le long de la chapelle côte sud et toute l'aile du levant,
ils doublèrent la surface du couvent. A travers ces nouveaux bâtiments,
on reconnaît une architecture adaptée au coutumier capucin
: témoin la curieuse fenêtre évasée entre le
sanctuaire (autel) et le choeur (salle capitulaire).
Ordre populaire spécialisé
dans la prédication, les confessions de pèlerinage, très
attachés au culte de Marie et Joseph, ils célèbrent
des offices simples. On leur doit aussi la construction du chemin de croix
(1865).
Également Ordre mendiant (Pauperes Christi), les "besaciers"
comme on dit, revêtus du capuchon et de la robe de bure, portant barbe
et allant pieds nus, prêchent des missions rurales. Ils vivent dans
d'incessantes difficultés matérielles, des maigres ressources
de dons et quêtes, et du produit d'un jardin potager limité
par le manque d'eau.
A la suite du changement de régime politique consécutif
à la défaite militaire de 1870, une commission municipale
provisoire invite les 8 pères capucins à "vider les lieux"
en octobre 1870. Rappelés en octobre 1871, ils furent à nouveau
expulsés par les lois anticléricales. En octobre 1880, les
4 derniers religieux abandonnent le couvent.
Quant à l'édifice, tantôt loué (sériciculture),
tantôt occupé (les Espagnols en 1938, la troupe en 1939), souvent
délaissé, il subit une période de délabrement
accéléré. |